Surfons Tranquille: Le « Revenge porn » plus durement sanctionné

Le confinement a bouleversé nos habitudes. Tensions ou violences conjugales ont pu mener à du « Revenge Porn ». Heureusement, la législation a évolué et condamne plus durement ces actes. 

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Le confinement a été psychologiquement difficile pour beaucoup. Encore davantage pour les victimes de violence conjugale ou de harcèlement.  

Confronté à une séparation, un ex-conjoint diffuse une vidéo osée de son ancienne compagne et la transfère à ses contacts par vengeance. Ce geste porte un nom : le Revenge Porn. « Dans notre pays, l’article 371/1 du Code pénal permet la poursuite de l’auteur de la diffusion d’enregistrement visuel ou audio, dans lequel figure une personne dénudée ou se livrant à une activité sexuelle explicite. Si la personne n’a pas donné son accord ou que c’est diffusé à son insu, la peine encourue sera de six mois à cinq ans de prison. Et si la victime a moins de 16 ans, le coupable risque de dix à quinze ans de réclusion », détaille le commissaire Bogaert de la Police Fédérale.  

Entrée en vigueur en juillet 

Face à ces cas de Revenge Porn, la Chambre des représentants a décidé de modifier l’article qui entrera en vigueur le 1er juillet. « Le Revenge Porn est désormais considéré comme une situation aggravante et l’auteur risque une peine de six mois à cinq ans ainsi qu’une amende de 200 à 15.000 €. Ce nouveau texte prévoit également le retrait ou le blocage rapide des images concernées. Sur réquisition du magistrat, l’auteur mais aussi, les diffuseurs et les opérateurs télécoms, auront 6 heures pour retirer les images sous peine de sanctions pénales », termine le commissaire de la Computer Crime Unit.