Surfons Tranquille: Le chantage à caractère sexuel en recrudescence

Cette semaine, le commissaire Bogaert vous parle d’une technique baptisée ‘sextortion’. Celle-ci connait une activité intense ces derniers mois.

sextortion

Le Centre Cybersécurité Belgique vous met en garde : les messages de chantage à caractère sexuel sont en recrudescence. Olivier Bogaert vous détaille, dans sa chronique ‘Surfons Tranquille’, ce principe baptisé ‘sextortion’: « Vous recevez un mail dans lequel le pirate prétend avoir réussi à infiltrer votre ordinateur et à activer la webcam. Ce qui lui a permis de vous filmer pendant que vous consultiez du contenu pornographique. Il vous précise qu’en plus de cette vidéo, il dispose de l’historique des images et vidéos que vous avez regardées », détaille le commissaire de la Federal Computer Crime Unit. Il vous réclame alors 2 000 euros en bitcoins. « Il vous laisse 48 heures pour lui verser la somme et vous menace, si vous ne le faites pas, de partager la vidéo ou de la faire parvenir à vos contacts dont il dispose de la liste puisque, précise-t-il, il a accès à votre mail. »

Les messages se multiplient : en anglais, en allemand, en espagnol et en français et révèlent des données. Certains y lisent, par exemple, que leur mot de passe a été récupéré et il est indiqué dans le message. « Pour le destinataire, découvrir que son mot de passe est visible, après les affirmations du pirate au sujet du piratage de son ordinateur, peut lui mettre la pression et le pousser à effectuer un paiement immédiat. » La situation s’explique par l’existence de bases de données dévoilées au public après des attaques informatiques massives.

Un sujet sensible

En outre, le thème de la pornographie reste sensible. « Pour le destinataire, se dire que la famille, les amis ou les collègues pourraient découvrir certaines habitudes, ça fait peur. Mais nous vous rassurons, des images, ils n’en ont pas », tient à préciser Olivier Bogaert.

Néanmoins, veillez à prendre des précautions si vous avez reçu ce genre de messages. « Tout d’abord, modifier votre mot de passe et activer la validation en deux étapes pour tous vos comptes. Et une analyse approfondie de votre ordinateur avec votre antivirus est également indispensable », conclut le commissaire de la Federal Computer Crime Unit.