Sécurité : La Moto en Ville et dans les Files

La moto n’est pas qu’un outil de loisir, c’est avant tout un mode de transport souvent utilisé pour déjouer les files et circuler en ville, c’est bon de le rappeler alors que commence la semaine de la mobilité. Voici quelques rappels législatifs bien utiles pour les motards au quotidien.

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Tout d’abord, la tenue, rien ne change par rapport au motard de rando, il faut toujours un casque, des gants, des bottes ou des bottillons, une veste et un pantalon, ou une combinaison. Le mieux est de porter du vrai matériel pour la moto, car un jeans non renforcé ou une veste sans protections ne vont pas beaucoup vous protéger en cas de chute.

Quand vous remonter les files, soyez très prudents, ne forcez pas les choses et restez courtois avec les automobilistes ! Pour rappel, on ne peut jamais dépasser la vitesse de 50 km à l’heure entre les files et la différence de vitesse entre le motocycliste et les véhicules qui se trouvent sur ces bandes de circulation ou files ne peut être supérieure à 20 km à l’heure. Entre quelles files faut-il remonter ? Sur les autoroutes et les routes pour automobiles, il n’y a pas le choix, c’est entre les deux files situées le plus à gauche, là où doit se former le couloir de secours. Dans le couloir de secours, cédez bien entendu le passage aux véhicules prioritaires ! Ailleurs, vous pouvez remonter entre les files de votre choix.

A moto, on n’aime pas trop rester immobile, on aime par contre se faufiler pour passer devant tout le monde, mais ce n’est pas une raison pour commettre un certain nombre d’infractions comme franchir des lignes blanches, rouler sur des zones hachurées, emprunter les pistes cyclables et les trottoirs, ou occuper les zones avancées pour cyclistes et cyclomotoristes. On voit souvent des motocyclistes dans les zones avancées, mais avec l’accroissement du nombre de cyclistes dans nos villes, il faut vraiment que les motards apprennent à laisser ces zones avancées aux feux rouges libres pour les deux roues plus lents qu’eux.

Coté stationnement, les motos bénéficient de quelques facilités intéressantes. Elles peuvent notamment stationner perpendiculairement sur le côté de la chaussée pour autant qu’elles ne dépassent pas le marquage de stationnement indiqué. Plusieurs motos peuvent également se garer sur le même emplacement voiture. Si c’est du stationnement payant, il suffit qu’une seule moto ait payé. Si c’est une zone bleue, il n’y a pas de limite de temps pour les motos, pas besoin d’un disque de stationnement ! Les motos peuvent aussi se garer hors de la chaussée et des zones de stationnement, par exemple sur les trottoirs, mais à condition de ne pas gêner les autres usagers. On considère par exemple qu’il faut laisser 1m50 de largeur pour la circulation des piétons sur un trottoir ou un accotement que doivent emprunter les piétons.

Coté conduite, évitez de circuler dans les angles morts des véhicules automobiles ! Et vu la masse d’informations à gérer pour un automobiliste ou un camionneur en ville, une moto passe encore plus facilement inaperçue qu’ailleurs et se voit vite couper la route ! Un motard doit donc vraiment avoir des yeux partout quand il évolue dans une circulation dense. Il y a aussi, surtout en cas de pluie, un tas d’endroits glissants, comme les taques d’égout, les rails de trams ou les marquages au sol, bref, soyez vigilant et adoptez une conduite préventive en permanence.

 

Commissaire Olivier Quisquater

Police de la Route