Opération « Cimetière » de la cellule Personnes disparues : pouvez-vous nous aider à résoudre ces affaires non élucidées ?

Dans le cadre de son opération « Cimetière », la cellule Personnes disparues de la Police Fédérale lance un appel aux citoyens, communes et responsables de cimetières afin de recueillir de nouveaux éléments ou indices dans d’anciens dossiers de disparition. Elle espère ainsi pouvoir encore apporter des réponses aux questions qui hantent parfois pendant des décennies les proches des victimes. La cellule a ainsi publié 15  nouveaux avis de recherche sur le site web de la Police Fédérale, tous liés à des corps ou parties de corps non identifiés et retrouvés en Flandre occidentale. Partons en quête de ces renseignements précieux.

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La cellule Personnes disparues résout chaque année environ 95 % des affaires de disparition qu’elle prend en charge. Malheureusement, certaines demeurent non élucidées. Derrière ces disparitions se cachent des familles qui restent avec des questions sans réponse. C’est ainsi que la cellule a lancé l’opération « Cimetière ». Menée à grande échelle, cette dernière a pour but de trouver des réponses dans des dossiers de disparition souvent très anciens.

 

Pièces de puzzle

Les dossiers qui refont surface dans l’opération « Cimetière » sont souvent plus vieux que la cellule Personnes disparues, créée en 1995. Cependant, elle n’a pas l’intention de les passer à la déchiqueteuse pour autant. L’opération a pour objectif de rassembler des pièces de puzzle afin de pouvoir fournir aux proches des victimes les réponses auxquelles ils ont droit.

Ces affaires non résolues peuvent prendre des formes diverses. D’abord, il y a les dossiers de disparition toujours en cours. La majorité d’entre eux sont précieusement conservés dans les archives de la cellule Personnes disparues, mais l’équipe est bien consciente qu’elle peut passer à côté de certains éléments. Des dossiers antérieurs à la création de la cellule, ou des dossiers à l’arrêt depuis des années et qui ont dû être effacés des bases de données de la police pour des raisons de respect de la vie privée, ne sont peut-être pas ou plus connus des services de police. Par ailleurs, au fil des ans, nous avons également affaire en Belgique à de nombreux corps ou parties de corps sur lesquels il n’a jamais été possible de mettre un nom.

Grâce à l’opération « Cimetière » qu’elle poursuit dans les affaires de disparition en cours et de corps non identifiés, la cellule espère rassembler certaines pièces de puzzle et faire avancer les enquêtes. Dans trois dossiers, cette approche a déjà livré des résultats: trois corps ont récupéré leurs identités et leurs proches ont obtenu des réponses.

  

Trois possibilités de nous aider

  1. L’opération « Cimetière » bat son plein dans la province de Flandre occidentale, où plusieurs corps non identifiés ont été répertoriés. À la demande du parquet de Flandre occidentale, la Police Fédérale publie aujourd’hui 15  avis de recherche sur son site web pour lesquels elle croit pouvoir recueillir des renseignements ou des indices pouvant encore faire avancer les dossiers. Parcourez ces avis de recherche et, qui sait, vous reconnaîtrez peut-être un objet parmi les pièces d’identification qui y sont inventoriées, telles que des portraits-robots, tatouages, vêtements de travail ou encore bijoux singuliers.

     
  2. En Belgique, lorsqu’un corps (ou des parties de corps) est retrouvé et ne peut être identifié, il est enterré à la commune où il a été découvert. Partout dans le pays, des cimetières comptent ainsi des dépouilles anonymes dont l’ADN n’a souvent pas (encore) été prélevé. Dans le cadre de l’opération « Cimetière », la cellule Personnes disparues en appelle aux responsables de cimetières, autorités communales et zones de la Police Locale afin de la contacter si des tombes abritant des corps non identifiés se trouvent sur leur territoire. Elle organise alors l’exhumation et le prélèvement d’échantillons, avec le concours notamment de la Protection civile et de plusieurs experts médicolégaux. Conformément à la procédure habituelle, ces dépouilles mortelles sont en effet enlevées et détruites au bout d’un certain temps. Ces opérations font parfois disparaître de précieuses informations à leur sujet. Même des années plus tard, l’ADN de ces corps anonymes est encore susceptible d’apporter des éléments de réponse dans un dossier de disparition.

     
  3. Enfin, si dans votre famille, votre cercle d’amis ou vos connaissances, une personne a disparu et que son dossier n’est sans doute plus ouvert au sein des services de police, la cellule Personnes disparues vous prie de le signaler à l’adresse avisderecherche@police.belgium.eu. Ces informations seront surtout essentielles dans les dossiers de disparition ouverts avant la création de la cellule en 1995.

 

Dans un premier temps, l’opération « Cimetière » concentre ses activités d’exhumation de corps non identifiés dans la province de Flandre occidentale. Elle les étendra ensuite aux autres provinces du pays. Pour ce projet, la cellule Personnes disparues s’entoure de nombreux partenaires, dont les communes, les cimetières et les zones de la Police Locale, mais encore différentes unités de la Police Fédérale, dont le service Avis de recherche et l’équipe DVI, la Protection civile, le ministère public, des experts médicolégaux, l’Agence flamande du patrimoine immobilier (Agenschap Onroerend Erfgoed), etc. Par ailleurs, de nouveaux partenaires viennent régulièrement soutenir le projet. La cellule remercie tous ceux qui contribuent, de quelque manière que ce soit, à cette opération. Nous espérons pouvoir apporter ensemble des réponses aux questions qui tourmentent certaines familles depuis des années.