Le cyber-harcèlement
Fin de l'an dernier, nous évoquions la campagne de lutte contre le cyber-harcèlement lancée par le service Egalité et Diversité de la Police Fédérale grâce à la collaboration active des étudiants de l'ISFSC, une école de communication bruxelloise. La rumeur est souvent à l'origine des déboires de celui ou celle qui est la victime de ce cyber-harcèlement.
La rapidité de diffusion offerte par Internet en fait un outil qui permet de lancer des informations qui ne sont pas toujours vérifiées ou qui sont tout simplement fausses. Et si cette information touche les internautes, ils ont vite fait de la relayer en oubliant parfois la fonction qu'ils occupent. C'est ainsi que des messages relayés, par exemple, par des acteurs du monde judiciaire, croyant agir d'en l'intérêt de tous, se retrouvent authentifiés parce que porteurs de leur signature officielle.
En marketing, cette diffusion massive a été baptisée le buzz. Au départ, buzz est un mot anglais, une onomatopée qui évoque le bruit caractéristique du bourdonnement d'un insecte, assez gros d'ailleurs, plutôt une abeille ou une guêpe. Mais associé au monde numérique, il définit désormais la rumeur sur Internet.
Ce petit exercice de sémantique nous donne l'occasion d'attirer votre attention sur le projet mené par la maison des jeunes " Le Grand Moulin " de Neufvilles dans l'entité de Soignies. Baptisé justement " Effet Buzz ", il est l'aboutissement d'un travail que les éducateurs de cette maison de jeunes ont mené avec celles et ceux qui la fréquentent. Ils ont donc réfléchi à ce que représente la rumeur, à la façon de la détecter et surtout, à la manière de s'en prémunir.
Pour ce faire, ils ont décidé d'en créer une et de la diffuser sur les réseaux sociaux. Parmi les idées proposées, celle d'annoncer à la population le stockage de déchets nucléaires dans la carrière proche de la commune ou encore celle de la création d'un centre de traitement du lisier à proximité du terrain de football. Finalement, c'est le destruction du monument aux morts au centre de la ville et son remplacement par un distributeur automatique de produits alimentaires qui a retenu l'attention.
Et si vous voulez savoir ce qui s'est passé, je vous invite à le découvrir par l'intermédiaire du film qui a été réalisé à cette occasion et que vous pouvez découvrir sur le site que la maison de jeunes a créé pour raconter cette aventure. Le film est désormais accompagné d'un livret pédagogique qui vous aidera, si vous êtes enseignant, à susciter la réflexion chez vos élèves.