Inondations : un an plus tard

Ce 14 juillet, cela fait un an jour pour jour que plusieurs provinces, et en particulier celle de Liège, ont été lourdement frappées par des inondations. Nous revenons avec vous sur ces événements tragiques et rendons hommage aux nombreuses victimes. Un grand nombre de zones de police ont également subi des dégâts considérables. L’espoir n’est toutefois pas perdu pour les régions sinistrées. De nombreux bénévoles leur ont en effet fourni une aide financière et matérielle.

Inondations: un an plus tard

« Chez nous, les zones de police situées à la limite de la frontière linguistique et en bordure de Meuse (la ZP Bilzen-Hoeselt-Riemst et la ZP Fourons) ont particulièrement été touchées par les inondations. Nous nous sommes donc attachés à fournir en priorité un appui professionnel et opérationnel à ces régions », se souvient le commissaire divisionnaire Robin Minten, directeur coordonnateur de la Direction de coordination et d’appui du Limbourg. « La situation dans les régions limbourgeoises était moins grave qu’au-delà de la frontière linguistique, et s’est normalisée depuis lors. »

Dans la province de Liège, cependant, la situation est toujours très critique à divers endroits. « Certaines régions sont en effet encore totalement inhabitables », explique le commissaire divisionnaire Jean-Marc Demelenne, directeur coordonnateur de la Direction de coordination et d’appui de Liège. « Les zones de police connaissent aussi des sorts divers. Certaines ont déjà pu regagner leurs locaux, d’autres sont toujours hébergées dans des containers ou dans d’autres bâtiments. »

Des centaines de bénévoles sont toujours à pied d’œuvre dans les régions touchées. « Les groupes de volontaires se sont spécialisés : certains s’occupent de vider les maisons, d’autres de la distribution des dons. Cette opération s’effectue toutefois de plus en plus via les centres de dons, lors de la distribution de repas, etc., afin d’éviter tout abus », poursuit le commissaire divisionnaire. « Certains collectifs sont devenus des organisations à but non lucratif et d’autres songent à sauter le pas également, car ils savent pour la plupart que les victimes auront encore longtemps besoin d’aide. »

« C’est le cœur meurtri que je me remémore la période du 14 juillet 2021. De mes propres yeux, j’ai vu les ravages effroyables et la détresse humaine. C’est une chose que je n’oublierai jamais. L’aide colossale et inconditionnelle de la Police Fédérale, e.a. par la cellule Personnes disparues, DVI, l’Appui canin, l’Appui aérien, les directions de coordination et d’appui et une multitude d’autres unités, était le moins que l’on pouvait faire. L’extrême solidarité témoignée par l’ensemble de la Police Intégrée, de tous les autres services de secours et de tous les bénévoles, est à mon sens le rayon de soleil qui éclaircit cette sombre période de notre histoire. Tout n’est pas fini pour de nombreuses victimes. Pour cela, nous continuerons à les aider. »

Le premier commissaire divisionnaire Marc De Mesmaeker, commissaire général de la Police Fédérale.

« Il est toujours agréable de voir combien il est possible de compter les uns sur les autres pour surmonter les situations négatives. La solidarité et la résilience dont font preuve les membres de la police dans ce genre de circonstances sont deux des éléments qui me rendent fier d’appartenir à cette grande famille qu’est la police d’aujourd’hui. »

Le premier commissaire divisionnaire Nicholas Paelinck, président de la Commission Permanente de la Police Locale et chef de corps de la zone de police Westkust.

Vous trouverez ci-dessous quelques exemples d’actions de solidarité mises en place pour venir en aide aux régions sinistrées.

 

Le service social

Notre propre service social a pris part à la reconstruction de ces zones sur deux fronts : en offrant une aide financière et un soutien psychosocial. « Naturellement, il n’y a pas que les bâtiments de la police qui ont été ravagés », réagit le premier commissaire divisionnaire Ludwig Van Wesemael, administrateur délégué du service social. « Les habitations de nos femmes et de nos hommes n’ont pas non plus été épargnées par ces inondations. Grâce aux bons contacts de notre commissaire général avec la Régie des bâtiments, nous avons pu mettre d’anciens immeubles à disposition. Le service logistique de la Police Fédérale et plusieurs bénévoles ont travaillé pour les rendre salubres. De notre côté, nous avons assuré les versements des fonds. Les familles qui en ont fait la demande peuvent y habiter gratuitement pendant un an (jusque septembre 2022). »

Par ailleurs, le service social a offert un soutien psychosocial. « Des collègues victimes des inondations et en situation de détresse ont contacté les assistants sociaux de ces régions. Ces derniers les ont aidés dans la paperasserie administrative avec les assurances, leur ont versé des avances pour pouvoir faire certains achats, leur ont offert un soutien psychosocial, etc. », conclut Ludwig Van Wesemael.

 

Le Hainaut est solidaire !

À la suite des inondations du mois de juillet 2021 qui ont touché la région de Liège, un élan de solidarité s’est rapidement mis en place en Hainaut. Tant la zone police des Hauts-Pays que celle de Mouscron ont fait don de véhicules et de matériels divers aux zones de police SECOVA et Germinalt qui sont gravement affectées par les inondations.

Plus récemment, début mai dernier, la zone police de Bernissart/Péruwelz a tenu à contribuer à cet élan de solidarité en cédant sa VW Jetta, véhicule symbolique de la zone de police vu que c’était le premier véhicule dit rapide de la zone.

Très rapidement, des contacts ont été noués entre le premier commissaire Axel Delplanque, directeur des opérations de la zone de police Bernissart/Péruwelz et le commissaire divisionnaire Vincent Braye, chef de corps de la zone de police SECOVA, afin d’organiser ce transfert.

Par le biais de la Direction de coordination et d’appui du Hainaut, la VW Jetta a été livrée à la zone de police le 18 mai dernier. Une opération rondement menée et en un temps record.

Outre le don de la VW Jetta à la zone de police SECOVA, la zone de police Bernissart/Péruwelz a également prêté des serveurs et baie de stockage à la zone de police Germinalt. L’hôtel de police a été durement touché par les inondations et la majeure partie de l’infrastructure informatique était perdue. La zone Germinalt a aussi reçu des PC de la zone de police Valdeslescaut.

La solidarité policière n’était déjà plus à démontrer, mais c’est unie que la Police Intégrée du Hainaut a tenu à apporter sa pierre à l’édifice.

 

Marc Peeters (PJF Louvain) parcourait 1 652 km à vélo en France pour l'association TeamEclairs

Voilà déjà tout un temps que l'idée d'un road trip trottait dans la tête du commissaire Marc Peeters, chef de section adjoint à la Police Judiciaire Fédérale de Bruxelles. Le 13 mai, Marc est parti de Louvain sur sa bicyclette pour rejoindre, 17 jours plus tard, la ville de Saint-Raphaël, à mi‑chemin entre Saint-Tropez et Cannes, sur la Côte d'Azur. Grâce à l'argent qu'il a récolté, notre courageux collègue a pu faire un don à l'association TeamEclairs, qui vient en aide de diverses manières aux victimes des inondations.

« Il y a environ 20 ans, j'avais déjà fait un road trip similaire en France, en Espagne et en Italie. Je voulais réitérer l'expérience, mais cette fois pour une bonne cause. Il en existe beaucoup, mais je suis tombé sur TeamEclairs en lisant des articles dans les médias. C'est un groupe de volontaires du Brabant flamand, d'Anvers, de Flandre orientale... qui se rend chaque week-end dans les zones qui ont été touchées par les inondations l'année passée afin d'aider les gens à reconstruire leur maison. Ils auront à coup sûr besoin de cet argent pour acheter du matériel. »

Marc a effectué son périple en 14 étapes quotidiennes de 100 à 140 kilomètres chacune. « En chemin, j'ai logé chez un couple de sinistrés dans le village de Trooz. Ces gens venaient d'acheter et de rénover leur maison pour y passer leurs vieux jours. L'eau y est montée jusqu'à 2,5 mètres. Mais ça ne les a pas empêchés de rester positifs. Ils sont toujours en vie. Vu que seul le rez-de-chaussée a été atteint, ils ont pu continuer d'habiter dans leur maison. Ils m'ont reçu très chaleureusement. Ils m'étaient extrêmement reconnaissants d'entreprendre cette initiative pour TeamEclairs. »

Le 30 mai, au bout de 17 jours, Marc est arrivé à Saint-Raphaël. « Je me suis octroyé quatre jours de 'repos' : à Luxembourg, à Dijon, à Lyon, et puis j'ai roulé jusqu'au Pont du Gard. On ne peut donc pas vraiment parler de 'repos'... », plaisante le commissaire Peeters.

La campagne de collecte devait en principe durer jusqu’au 30 juin. Le compteur affiche 4 692,10 euros. « Je tablais sur 3 000 euros, donc environ 2 euros par kilomètre. Nous avons donc dépassé l'objectif, mais toutes les contributions sont toujours les bienvenues. »

Le chèque sera remis le samedi 16 juillet. « Cette date est symbolique, car il y aura alors un an jour pour jour que les inondations ont eu lieu. »

Pour soutenir l'action de Marc, vous pouvez faire un don via le compte BE39 7430 8870 7019. Chaque euro sera reversé intégralement à #teameclairs!

Vous pouvez également contribuer à cette action en passant une journée avec les volontaires. Pour prendre contact avec eux, rendez-vous sur le site www.TeamEclairs.be.

Le compte rendu du voyage de Marc Peeters est disponible sur le facebook ou la page Instagram de BikeTeamTripel.