Faire preuve de respect envers tout le monde

Dans le cadre de la campagne #respectmutuel, menée conjointement avec le SPF Intérieur, et à l’occasion du 50ème anniversaire de leur création le 27 novembre 1972, focus sur la Direction des unités spéciales (DSU) ! Entretiens avec les chef de service du POSA Anvers et du Group Diane, ainsi qu’avec l’un des partenaires de DSU, la brigade Anti-agression de la zone de police de Bruxelles CAPITALE Ixelles.

Faire preuve de respect envers tout le monde

Outre les unités centrales de DSU, qui se trouvent à Bruxelles, la DSU compte également quatre unités déconcentrées. Il s’agit des unités POSA (protection, observation, appui et arrestation) d’Anvers, de Gand, de Liège et de Charleroi. "À Anvers, nous nous voyons confier des missions dans les mêmes domaines d’expertise que ceux des unités centrales à Bruxelles, tels que les perquisitions et les observations, mais nous ne disposons pas d’un certain nombre de spécialités comme les plongeurs, par exemple", déclare le commissaire R. N., chef de service du POSA Anvers. L'unité d'Anvers compte cinquante personnes (dont un certain nombre de femmes, notamment dans les teams d’observation).

 

Renfort mutuel

"Au sein de DSU, les relations sont optimales", poursuit R. . "95 % des membres du personnel considèrent que les uns et les autres se renforcent mutuellement. Les officiers BTS ("bijzondere technieken – techniques spéciales") sont nos principaux partenaires." Et les contacts entre eux sont excellents. « Notre respect mutuel nous permet d'évoquer, lors de discussions informelles, certaines choses qui seraient peut-être plus délicates dans un contexte formel."



Le POSA Anvers et, par extension, toutes les unités de DSU n'entrent presque jamais en contact directement avec les citoyens, sauf lors d'arrestations. "Même si nous devons arrêter de grands criminels, cela doit toujours se faire de manière correcte. Nous respectons leurs droits et leur condition d'êtres humains. Du reste, c'est ce que l'on attend d'office de tous les policiers.

 

Group Diane

La mission du Group Diane au sein de DSU est de proposer une intervention tactique "offensive" dans des situations où la complexité et/ou le niveau de danger dépassent les capacités des autres services de police du pays. Bien que sa mise en œuvre soit souvent la plus visible et la plus "spectaculaire", elle ne constitue qu'un élément de l'intervention globale de DSU.

Les informations obtenues par les agents undercover, lesteams d'observation ou les unités techniques permettent au Group Diane d'affiner son approche tactique et d'accroître sensiblement la sécurité de ses interventions, tant pour les tiers que pour son propre personnel et les personnes à arrêter. Sans ces unités sœurs, certaines de ses opérations auraient connu une fin tragique ou n’auraient pas pu être menées à bien. Le group Diane est aussi régulièrement soutenu par les sections d'arrestation des quatre unités régionales de DSU, qui peuvent "geler" une situation dangereuse, intervenir si nécessaire ou l’assister dans la phase d'intervention tactique. Un autre exemple est son interaction très étroite avec les négociateurs de DSU : sous la direction du chef du dispositif de DSU, ils œuvrent ensemble à la résolution d'une situation de crise, sans attendre que chacun soit la solution à lui seul.

 

Équipes d'assistance spéciale

Les interventions nécessitant de recourir à des techniques spécifiques et, le cas échéant, à des moyens particuliers peuvent être effectuées par les équipes d'assistance spéciale (EAS) de la Police Locale. Ces équipes sont mises en œuvre dans le cadre de missions présentant un degré de risque particulier telles que les perquisitions renforcées, le contrôle de personnes dangereuses, le transfert de détenus, les interventions en cas d'émeute dans un établissement pénitentiaire, etc. En cas d'indices concrets de la présence d'armes à feu automatiques, de munitions lourdes, d'explosifs, de grenades ou en cas d'indices concrets d'une utilisation intentionnelle d'une arme à feu, l'intervention sera toutefois assurée par les unités spéciales de la Police Fédérale. Ces dernières interviennent de manière prioritaire dans des situations à "haut risque" nécessitant une intervention spécialisée. En principe, les EAS ne peuvent pas intervenir en cas de Fort Chabrol ou de prise d'otages (terroriste). Dans l'attente de l'appui fédéral de la part de DSU, les équipes d'assistance spéciale prennent position. La Police Locale et la Police Fédérale se concertent invariablement et préparent toujours l'intervention dans un climat de respect et de considération.

 

“Un dialogue permanent”

La Direction des unités spéciales de la Police Fédérale entretient aussi des contacts étroits avec la brigade Anti-agression (BAA) de la Police Locale de Bruxelles CAPITALE Ixelles. Le commissaire R. M. est responsable de la BAA depuis près de quatre ans. "En raison de notre terrain d'action, nous sommes le plus souvent en contact avec les Iris, les membres de l'unité d'intervention de DSU. Notre étroite collaboration est optimale et constamment renforcée, et ce à différents égards : au niveau opérationnel, lors des entraînements et dans les services que nous nous rendons.

Sur le plan opérationnel, la BAA a parfois besoin de l'aide de DSU et inversement. En fonction de certaines missions ou de certains groupes cibles, l'un a parfois besoin de l'expertise de l'autre. Lors de missions à haut risque, par exemple, je contacte les unités spéciales pour avoir leur avis et déterminer qui se chargera de la mission. DSU sollicite parfois notre appui parce qu'elle est confrontée à un trop grand nombre de missions ou veut mettre à profit notre connaissance du terrain. Les deux unités se complètent parfaitement. Une réponse positive est toujours donnée à une demande de l'autre unité. Un dialogue a de toute façon lieu en permanence, le respect en étant la clé de voûte, même si la mission se situe dans une zone grise. Ceci dit, les règles sont respectées et chacun connaît sa mission et son cadre de travail."

 

Augmentation des séances d'entraînement conjointes

"En raison de la crise sanitaire, les deux unités ne se sont pas entraînées ensemble pendant près de deux ans", poursuit le commissaire. "Aujourd'hui, nous observons une hausse du nombre de séances d'entraînement conjointes, encore plus qu'avant la crise. Il arrive également que nous, ou DSU, demandions des personnes en renfort pour des exercices. Vu l'ouverture du procès sur les attentats terroristes dans la station de métro Maelbeek et à l'aéroport de Zaventem (procès MaeZav), et l'ouverture de la mégaprison de Haren en novembre, la BAA et DSU se sont évidemment déjà entraînés conjointement. Nous nous sommes préparés et avons discuté ensemble. D'autres exercices communs suivront. »

 

Relever ensemble les défis actuels

"Les échanges informels se déroulent également dans les meilleures conditions", poursuit R. M. . "Notre demande de pouvoir utiliser le centre de formation de DSU a été accueillie favorablement, ce qui nous facilite la vie. Ces échanges personnels se sont renforcés lors des attentats, des liens qui sont restés forts. Les relations entre les deux unités sont empreintes de collégialité et de confiance. Vu les défis actuels auxquels DSU est confrontée, notamment dans le cadre de SKY ECC, son intervention est souvent sollicitée. Les unités spéciales sont conscientes que les EAS, et donc également la BAA, se sont entre-temps professionnalisées en termes de formation, d'équipement, de matériel, etc. Nous sommes un partenaire sur lequel DSU peut compter. Si l'occasion se présente, nous ne devons pas hésiter, mais saisir l'opportunité de travailler ensemble."

 

 

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